Un parc aux arbres bicentenaires
Tout comme le Château, le parc du domaine possède un longue et riche histoire. Vous pourrez y admirer plusieurs arbres majestueux plantés pour certains par De Besné lui-même au XVIIIème siècle.
Propos botaniques… et historiques
Article de Pierre Aubry paru dans l’Echo des fontaines en Décembre 2017 – Janvier et Février 2018
Un octogénaire plantait
« Passe encore de bâtir mais planter à cet âge ! disaient trois jouvenceaux, enfants du voisinage ».
Le fabuliste Jean de La Fontaine, citant cette moquerie, a tôt fait d’y répondre par la voix du vieillard : « Mes arrières-neveux me devront cet ouvrage ! »
Autrement dit, je suis vieux… je plante pour les générations futures.
Un patrimoine en héritage
Qui étaient ces planteurs d’arbres remarquables que nous admirons ? Ils sont passés chez nous. Ils ont pour noms de Coutances pour les futaies de Launay, de Besné et Monnier pour les terres de la Grand’Cour.
Mais plus nombreux encore sont ces inconnus : planteurs de l’allée de la Moultière, conservateurs de chênes magnifiques, greffeurs de châtaigniers tordus, noueux, encore généreux.
« Des arrières-petits-neveux »
Nous le sommes tous aujourd’hui ; d’autres le seront demain. Notre plaisir n’est-il pas le fruit de la générosité de ces ancêtres locaux ? Reconnaissons leur mérite et celui des conservateurs de notre temps qui oeuvrent à l’entretien, au renouvellement d’un patrimoine naturel qui émerveille qui sait le voir.
Regarder, c’est bien…
…mais voir, c’est mieux. La Coulée verte, vous connaissez ? Non ! À 300 mètres du centre, route de Curette, départ près du panneau d’information. Au pas lent des découvreurs, le regard se porte vers le coteau et déjà émergent, au-dessus des toits, les puissantes ramures bleutées de deux cèdres de l’Atlas.
En retrait, dominant les cèdres, les cames d’un tilleul bicentenaire, le géant de la propriété de la Grand’Cour (hauteur : 20-30 mètres environ pour 3,5 mètres de circonférence) et plus avant, sous les ramures, voyez ces troncs de cèdres : 4,2 mètres de circonférence pour le master (âge estimé : entre 200 et 230 ans).
Autres merveille à proximité, ce chêne multiloculaire, peut-être contemporain de Louis XIV, au tronc très court (5,5 mètres de tour) porteur de trois branches maîtresses culminant aux environs de 20 mètres.
Poursuivez, « voyez » des trésors botaniques et découvrez la perle de l’écrin de verdure, ce remarquable cèdre du Liban de 5,45 mètres de tour à 1 mètre du sol ! Ce cèdre isolé a pu grandir vite et n’a peut-être que 150 ans (époque Napoléon III).
Vous avez quelques minutes ?
Au choix :
- contournez le petit étang par la digue, puis investissez les Jardins d’Ashton Keynes
- sinon, au-delà de la passerelle opposée au cèdre, osez un premier pas en futaie pour y revivre « la leçon de conduite à bicyclette » en cette allée des Charmilles (qui longe la rue de la Futaie), il y a tout juste 100 ans !
« Non seulement elle tourne…
… mais elle vit ! La terre, par la vie intime de ses végétaux, l’incroyable vie de ses arbres » Nous les pensions silencieux, éteints ! Ils ont bien des leçons à nous donner : ce sont des êtres sociables, aimant la compagnie des autres tout en conservant leur propre caractère. Le sachant, on ne peut que s’étonner, s’émerveiller et les respecter. »